Vous naviguez sur le site Mordu

Le repas dans un casse-croûte est un classique des vacances. | Photo : iStock / Jen Lobo

Au Québec, les vacances d’été riment souvent avec cantines sur le bord de la route. Comment reconnaître une bonne cantine? « Il y a plusieurs facteurs, mais le premier, c’est les frites », affirme le cuisinier et animateur Bob le Chef, un passionné de casse-croûtes et autres cabanes à frites.

Elles doivent être croustillantes, dorées et fraîchement faites. Surtout, on ne doit pas sentir que l’huile de la friteuse a fait son temps et aurait besoin d’être changée.

D’emblée, les frites congelées sont à proscrire. Il faudrait que tous les autres restaurants du coin soient fermés ou que j’aie une envie folle de frites pour manger ça.

Bob le Chef passe à peu près toujours la même commande au comptoir d’une cantine. Je ne varie pas beaucoup, je n’essaie pas les nouvelles bébelles ou le burger du jour. Quand je vais dans une cantine, je prends pas mal toujours la même chose : deux [hot-dogs] toastés, une poutine et un Coke diète.

Robert James Penny, alias Bob le Chef
Robert James Penny, alias Bob le Chef | Photo : Zone 3 / Rosalie-Anne Lavoie Bolduc

Il peut toutefois déroger à la règle quand vient le temps de déguster des plats régionaux. C’est sûr qu’il y a des cantines régionales comme, dans le Bas-du-Fleuve, la nouvelle cantine de [la cheffe] Colombe St-Pierre(Nouvelle fenêtre) ou la cantine à Sainte-Flavie. Ils font de la guédille, de la poutine aux crevettes, et là, on n'a pas le choix d’essayer le spécial local.

Le personnel derrière les comptoirs et les friteuses des cantines compte également pour beaucoup dans l’expérience, selon le chef et animateur.

Au-delà de la qualité de la nourriture, j’aime ça quand il y a une histoire, des personnages derrière la cantine.

« On va se le dire, c’est de la malbouffe qui sort de la friteuse. Il n’y a rien de bon pour la santé là-dedans, mais c’est réconfortant. Quand, en plus, il y a une histoire derrière [l’assiette], là ça crée un moment magique. »

— Une citation de  Bob le Chef

Quelques cantines à visiter selon Bob le Chef

Le P’tit glouton chez Lulu

2, rue Principale, Duparquet, J0Z 1W0

Le P’tit glouton chez Lulu, c’est l’exemple parfait d’une petite cabane à frites saisonnière de village, peuplée de personnages singuliers et authentiques. La propriétaire Lucienne y cuisine sa propre sauce à spaghetti, qui sert également pour sa poutine italienne. Outre les classiques poutines et hot-dogs, Bob le Chef recommande la tarte au sucre.

Casse-croûte Maski

95, boulevard Est, Maskinongé, J0K 1N0

Mon nouveau spot préféré, dit Bob le Chef. Connu pour sa poutine, les frites y sont bien dorées et croustillantes à souhait. Les pizzas sont aussi une spécialité de l’endroit, situé sur la route 138, où on retrouve une salle à manger, mais aussi des tables à pique-nique à l’extérieur.

Cantine Ste-Flavie

479, route de la Mer, Sainte-Flavie, G0J 2L0

On y va pour sa fameuse poutine aux crevettes nordiques et ses guédilles au homard. Située à une trentaine de minutes de Rimouski, la cantine se trouve au bord du fleuve, où les touristes en transit peuvent s’arrêter prendre une bonne bouffée d’air salin aux portes de la Gaspésie.

Snack Bar Saint-Jean

780, rue Saint-Jean, Québec, G1R 1P9

Une cantine urbaine que j’aime énormément. C’est beau, bon et pas cher, selon Bob le Chef. On y recommande les burgers et les frites. Situé sur la très animée rue Saint-Jean, ce genre d’établissement de restauration rapide indépendant ouvert tard dans la nuit se fait de plus en plus rare au Québec.

Cantine côtière de Colombe St-Pierre

100, route 132 Est, Saint-Fabien, G0L 2Z0

Ouverte durant la pandémie dans le stationnement de l’église du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent, la cantine de la cheffe Colombe St-Pierre, dont la réputation n’est plus à faire, a déménagé en 2023 à Saint-Fabien, à quelques kilomètres de là. On y sert des plats gastronomiques rendant hommage aux produits locaux, de la mer notamment, et inspirés de classiques de la cantine. Évidemment, les prix plus élevés reflètent l’attention portée à la provenance et à la qualité des ingrédients.

Chez Simon cantine urbaine

8517, rue Hochelaga, Montréal, H1L 2M1

Je parlais d’histoire, mais il y a aussi des nouvelles places qui ouvrent et qui valent la peine d’être essayées, affirme Bob le Chef. Selon moi, la meilleure sur l’île de Montréal, c’est celle-là. Ouverte en 2021, en plein cœur de la pandémie, à Tétreaultville, dans l’est de Montréal, la cantine de Simon Jodoin-Bouchard n’a pas tardé à faire sa marque avec, notamment, ses très populaires smash burgers. Grand amateur de BBQ et propriétaire d’une entreprise qui produit des sauces et mélanges d’épices, le chef insuffle à son menu les saveurs de la cuisine du sud des États-Unis.

Gibeau Orange Julep

7700, boulevard Décarie, Montréal, H4P 2H4

Impossible à manquer en passant par l’autoroute Décarie à Montréal, le casse-croûte abrité par une monumentale sphère orange est connu pour la boisson sucrée orangée qui lui a donné son nom. Mais les poutines, hot-dogs et burgers de l’endroit valent également le détour. Ça fait partie du patrimoine montréalais. Il faut juste essayer de trouver un moment où il n’y a pas de trafic sur Décarie pour se rendre là.

Le P’tit St-Do

2477, rue Saint-Dominique, Jonquière, G7X 6K4

On pourrait utiliser ce mythique établissement de Jonquière comme représentation parfaitement typique du casse-croûte québécois. Le service courtois, mais franc et direct; le décor dénué d’artifices, avec sa poignée de tabourets circulaires installés de l’autre côté d’un comptoir les séparant de la cuisine, de ses friteuses et plaques de cuisson. C’est, selon moi, la meilleure poutine au Québec. [...] Quand je passe à Jonquière, si je ne vais pas au P’tit St-Do, je suis déçu. Il manque quelque chose dans mon voyage.

Le repas dans un casse-croûte est un classique des vacances. | Photo : iStock / Jen Lobo