Jean-Martin Aussant est un ami de Kim Lévesque-Lizotte et d’Éric Bruneau. Durant le processus d’écriture, le couple scénariste avait une tonne de questions pour son copain économiste. Est-ce que cette situation est réaliste? Comment appelle-t-on tel document? Quel est le processus lors de ce genre de transaction? Jean-Martin Aussant a répondu à leurs questions pour rendre crédible cette histoire qui se déroule dans un cabinet d’investissement.

Je pense que le public embarque plus quand c’est réaliste et qu’il y a un aspect de la vraie vie dans une série, et s’identifie un peu plus aux personnages et à la trame.

Il faut néanmoins accepter les contraintes dictées par la trame dramatique propre à la fiction. Contrairement à dans Avant le crash, il est plutôt rare que quatre camarades d’université se retrouvent à travailler dans le même bureau. L’action est aussi présentée en accéléré. Tout est un concentré de la vraie vie pour que ce soit palpitant d’un bout à l’autre , mentionne Jean-Martin Aussant.

Ce qui se passe en 10 ans dans un bureau [en réalité] peut être fait dans une saison dans une série. Ce n’est pas intense comme ça, tous les jours, la finance.

Avant le crash, lundi 21 h sur ICI Télé

C’est un concours de circonstances qui a provoqué l’arrivée du Dr Alain Vadeboncoeur comme consultant dans Stat.

C’est un peu curieux comment ça a commencé pour moi. À la suite du premier épisode, j’avais envoyé un ou deux tweets où je questionnais et je précisais des choses [par rapport au réalisme].

Au lieu de seulement jouer le gérant d’estrade, il a téléphoné à la production pour lui faire part de ses commentaires. C’est comme ça qu'il a rejoint l’équipe.

Déjà, la Dre Geneviève Létourneau, spécialisée en psychiatrie, et le Dr Hai Huynh, spécialisé en chirurgie, conseillaient l’autrice Marie-Andrée Labbé dans leur domaine respectif.

Le Dr Vadeboncoeur le fait maintenant pour tous les aspects liés à l’urgence, les gestes médicaux, l’interaction, l’émotion, le contact, etc.

Ç’a un rôle dramatique en soi de bien présenter les choses , croit le Dr Vadeboncoeur.

Des cachettes de médicaments ou un patient qui entre à l’urgence avec une arme à feu dans son sac, ça se peut?

Tout ça existe. On n’est pas en dehors des possibles, mais il y a une certaine condensation [dans une série de fiction comme Stat].

Stat, du lundi au jeudi à 19 h sur ICI Télé

Le public s’attend à des séries réalistes

Une série ne peut pas être 100 % réaliste. Dans un hôpital, un poste de police ou un cabinet juridique, il y a un nombre incalculable de tâches administratives ou routinières qu’on ne montre pas à l’écran, selon Stéphany Boisvert, professeure à l’École des médias de l’UQAM, qui était en entrevue au 15-18. « Dans les séries qui représentent un milieu professionnel [policier, médical, juridique], il y a souvent des attentes plus grandes en termes de réalisme. »

Le cœur des séries de fiction est bien sûr les multiples péripéties, les relations interpersonnelles, les dynamiques amoureuses, etc.

Il ne faut pas oublier qu’une série de fiction n’est jamais idéologiquement neutre. Il y a toujours des choix scénaristiques qui sont faits et qui vont amener à prioriser ou même des fois à idéaliser certains points de vue ou certains vécus.