À l'aube de la période estivale, le Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l'Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT) s'attend à un été chaud dans le réseau de la santé en région.
Selon Jean-Sébastien Blais, le président de la FIQ-SISSAT, le Centre intégré de santé et de services sociaux prévoit la mise en place de nouveaux plans de contingence à La Sarre, Amos, Ville-Marie, Témiscaming et Senneterre.
Concrètement, il n'y a rien d'annoncé officiellement, mais on sait qu'on va avoir un été très difficile et tout ça, ça se résume par une problématique de notre dépendance à la main-d'œuvre indépendante
, a-t-il dit.
Selon M. Blais, il risque d'avoir moins de préposées aux bénéficiaires dans les établissements de santé et la région risque d'être moins attractive pour les employés d'agences privées en raison de changements au niveau de leur rémunération. On risque justement d'avoir beaucoup moins d'infirmières des agences qui vont venir cet été, ce qui risque d'occasionner des bris de services
, a-t-il expliqué, ajoutant que le CISSS-AT n'aura pas de choix de faire des choix au niveau de services à offrir.
Il craint aussi les répercussions qu'aura cette situation sur plusieurs autres secteurs, notamment les soins aux aînés et les CHSLD.
« Si on n'a pas assez de professionnels en soins, soit qu'on va diminuer la qualité des soins où on va complètement fermer des services. Donc c'est très inquiétant ce qui s'en vient. Puis c'est pris au sérieux par le CISSS-AT, mais j'ai l'impression qu'au plus haut, au ministère de la Santé, on ne nous entend pas en Abitibi-Témiscamingue. »