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L’espérance de vie revient au niveau prépandémique au Québec

Un homme âgé, assis sur un sofa, sourit en tenant un bébé dans ses bras.

L'espérance de vie des Québécois est supérieure d'environ un an par rapport au reste du Canada.

Photo : Getty Images / ljubaphoto

La Presse canadienne

L'espérance de vie au Québec est revenue au niveau prépandémique, révèlent les nouvelles données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ). Elles montrent aussi que la crise des surdoses n'épargne pas la province alors qu'il s'agit de la principale cause de la hausse des décès chez les 25-44 ans.

On observe une augmentation de la mortalité chez les 25-44 ans au cours de la période 2020-2023. Les décès reliés aux surdoses chez ce groupe d'âge sont maintenant plus élevés que les accidents de véhicules à moteur ainsi que les homicides ou féminicides.

Cette hausse a été progressive, souligne Frédéric Fleury-Payeur, démographe à l'ISQ.

On en parle depuis quelques années de la crise des surdoses, surtout celles liées aux opioïdes, mais ça s'est accentué au cours des dernières années, commente-t-il.

M. Fleury-Payeur indique que le suicide explique une plus grande part de décès chez les 25-44 ans, mais le suicide a connu une baisse, bon an mal an, depuis les années 2000.

La croissance de la mortalité chez les 25-44 ans est toutefois moins forte au Québec que dans le reste du Canada ou qu'aux États-Unis.

Selon les nouvelles données de l'ISQ dévoilées mercredi, l'estimation provisoire du nombre de décès survenus au Québec en 2023 s'établit à 77 550, ce qui représente une baisse de 1 % en comparaison avec 2022.

Cela ramène l'espérance de vie de la population québécoise à ce qu'on observait avant la pandémie de la COVID-19, qui a bouleversé les données des dernières années.

Pour 2023, les femmes pouvaient espérer vivre jusqu'à 84,3 ans et les hommes jusqu'à 80,7 ans. L'espérance de vie stagne au Québec depuis 2016, mais elle reste parmi les plus élevées au monde.

L'espérance de vie des Québécois est supérieure d'environ un an par rapport au reste du Canada. Par rapport aux États-Unis, l'écart se creuse davantage alors que le Québec avait un gain d'environ 2 ans en 2001 et de 5 ans en 2022.

Selon M. Fleury-Payeur, la COVID-19 a impacté la tendance à la hausse de l'espérance de vie à laquelle on aurait pu s'attendre sans pandémie.

Si la mortalité liée à la COVID-19 disparaît, et c'est fort possible que ça continue à diminuer au cours des prochaines années, est-ce qu'on va retrouver une tendance à la hausse de l'espérance de vie? C'est quelque chose qui est possible.

Une citation de Frédéric Fleury-Payeur, démographe à l'Institut de la statistique du Québec

Parmi les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Japon a la meilleure espérance de vie, soit 84,1 ans en 2022 (hommes et femmes réunis).

Causes des décès

L'ISQ identifie que les tumeurs et les maladies de l'appareil circulatoire sont les principales causes de décès au Québec; elles ont été responsables de la moitié des décès en 2023.

Il est à noter que les données de 2022 et 2023 sont encore provisoires puisque des décès font encore l'objet d'une enquête de coroner.

Une personne en combinaison médicale pousse une civière sur laquelle est couchée une autre personne dans un hôpital.

Le Québec a un niveau de surmortalité lié à la COVID-19 parmi les plus faibles depuis le début de la pandémie lorsqu'on le compare à des pays avec un niveau de vie comparable. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Entre 2020 et 2023, environ 19 400 décès ont été attribués à la COVID-19, ce qui représente 6,5 % du nombre total de décès pour cette période.

Le bilan de surmortalité cumulé du Québec de mars 2020 à décembre 2023 s'établit à 5,3 %, soit environ 14 500 décès de plus que le nombre normalement attendu en l'absence de perturbations, en tenant compte du vieillissement de la population.

Le Québec a un niveau de surmortalité lié à la COVID-19 parmi les plus faibles depuis le début de la pandémie lorsqu'on le compare à des pays avec un niveau de vie comparable.

Une augmentation de 5 % sur une mortalité qui était déjà parmi les plus basses, ça représente un nombre de décès parmi les habitants qui est beaucoup plus faible que des endroits comme les États-Unis, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, indique M. Fleury-Payeur.

Avec ces données, on voit que le Québec semble avoir été relativement moins touché que d'autres par les conséquences de la pandémie.

L'ISQ souligne qu'il est difficile d'évaluer le bilan mondial des décès causés par la COVID-19. Il se base sur le modèle du journal The Economist, pour dire qu'à l'échelle planétaire, la pandémie aurait provoqué plus de 28 millions de décès ou entre 19 et 34 millions en tenant compte de l'incertitude.

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