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Le Hamas « étudie » une contre-proposition de trêve israélienne

Des manifestants yéménites rassemblés autour d'un drapeau palestinien géant à Sanaa, capitale du Yémen.

Des manifestants yéménites se rassemblent autour d'un drapeau palestinien géant lors d'une manifestation pro-palestinienne et anti-israélienne à Sanaa, la capitale du Yémen, le 26 avril 2024.

Photo : Getty Images / AFP / MOHAMMED HUWAIS

Agence France-Presse

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé samedi « étudier » une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve dans les combats à Gaza associée à la libération d'otages, un nouveau développement dans les pourparlers que l'Égypte tente de relancer.

Aujourd'hui, le Hamas a reçu la réponse officielle de l'occupation sioniste [nom donné à Israël, NDLR] à notre position qui avait été remise aux médiateurs égyptiens et qataris le 13 avril.

Une citation de Le numéro 2 de la branche politique du Hamas pour Gaza, Khalil al-Hayya

Le mouvement étudiera cette proposition et soumettra sa réponse une fois son étude terminée, a-t-il ajouté dans un communiqué publié tôt samedi.

Le Hamas avait annoncé dans un communiqué le 13 avril avoir remis sa réponse aux médiateurs égyptiens et qataris sur une proposition de trêve avec Israël dans la bande de Gaza, en insistant sur un cessez-le-feu permanent.

Sans rejeter explicitement le contenu du projet de trêve, le mouvement palestinien y réaffirmait ses exigences, soit un cessez-le-feu permanent, le retrait de l'armée israélienne de toute la bande de Gaza, le retour des déplacés dans leurs zones et lieux de résidence, et l'intensification de l'entrée de l'aide humanitaire.

Proche-Orient, l’éternel conflit

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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

Or, Israël s'oppose à un cessez-le-feu permanent, insistant plutôt sur une pause de plusieurs semaines dans les combats pour ensuite mener, par exemple, une opération terrestre à Rafah, et refuse de se retirer de l'ensemble du territoire.

Les détails de cette contre-proposition n'ont pas filtré, mais la presse israélienne évoquait plus tôt cette semaine la libération possible, dans un premier temps, de 20 otages considérés comme des cas humanitaires.

Une chaise laissée devant des affiches montrant des photos d'otages enlevés par le groupe islamiste palestinien Hamas.

Une chaise laissée devant des affiches montrant des photos d'otages, enlevés lors de l'attaque meurtrière du 7 octobre contre Israël par le groupe islamiste palestinien Hamas, le 26 avril 2024.

Photo : Reuters / Shannon Stapleton

Cette contre-proposition intervient alors qu'une délégation égyptienne est arrivée vendredi en Israël pour discuter d'un cadre global pour un cessez-le-feu à Gaza, selon le média égyptien proche des renseignements Al-Qahera News, qui cite un haut responsable égyptien.

Selon des médias israéliens, la délégation doit tenter de relancer les négociations, au point mort depuis plusieurs semaines, et plaider pour un accord de trêve impliquant la libération de dizaines d'otages retenus à Gaza.

La guerre entre Israël et le Hamas sera également au centre des entretiens de hauts diplomates arabes et européens attendus cette fin de semaine à Riyad, en Arabie saoudite, dont les chefs de la diplomatie d'Allemagne et de France.

Sur le terrain, dans la nuit de vendredi à samedi, des Palestiniens ont fait état de frappes israéliennes près de Rafah, où Israël se prépare à lancer une offensive terrestre en dépit des craintes de la communauté internationale.

De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent un bain de sang dans cette ville, où s'entassent un million et demi de Palestiniens, pour beaucoup dans des camps de tentes, sans eau ni électricité.

Des missiles tirés dans le quartier Al-Rimal

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, parmi lesquelles 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, comme l'estiment aussi les États-Unis et l'Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34 356 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

Vendredi à la mi-journée, un correspondant de l'AFP a vu des appareils tirer des missiles sur une maison du quartier Al-Rimal de la ville de Gaza, dans le nord du territoire, et les corps d'un homme, d'une femme et d'un enfant être extraits des décombres.

J'étais assis en train de vendre des cigarettes et soudain un missile est tombé, secouant toute la zone, suivi d'un autre missile. Nous nous sommes précipités pour voir ce qui s'était passé et nous avons trouvé des martyrs, un homme, une femme et une petite fille.

Une citation de Un témoin qui n'a pas donné son nom à l'AFP

Après six mois et demi de bombardements et de combats au sol, la guerre a dévasté la bande de Gaza, où l'ONU estime à 37 millions de tonnes la masse des débris et gravats à déblayer. En partant de l'hypothèse de l'utilisation d'une centaine de camions, il faudrait 14 ans pour déblayer, a souligné à Genève Pehr Lodhammar, un responsable de l'UNMAS, l'agence de l'ONU chargée du déminage.

Le conflit a aussi migré à la frontière entre Israël et le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, voire au Yémen, où les rebelles houthis ciblent une partie du trafic maritime en mer Rouge en soutien à Gaza.

Des partisans du Hezbollah portent un drapeau et une photo du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, lors d'un rassemblement dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban.

Des partisans du Hezbollah portent un drapeau et une photo du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, lors d'un rassemblement dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (Photo d'archives)

Photo : Reuters / Mohamed Azakir

Israël a annoncé vendredi qu'un civil israélien travaillant sur un chantier avait été tué près de la frontière par des missiles tirés du sud du Liban.

Dans la nuit, des terroristes ont tiré des missiles antichars dans une zone contestée située à la frontière entre le Liban et le plateau syrien du Golan, annexé par Israël. Le Hezbollah affirme y avoir mené une embuscade complexe contre un convoi israélien et avoir détruit deux véhicules.

Dans la soirée, le groupe islamiste libanais Jamaa Islamiya, proche du Hamas, a annoncé la mort de deux de ses cadres dans une frappe israélienne au Liban.

L'armée israélienne avait déclaré plus tôt avoir éliminé un des cadres de ce groupe, Mosab Khalaf, qu'elle accuse d'avoir préparé un grand nombre d'attaques terroristes contre Israël.

Au Yémen, les rebelles houthis ont revendiqué dans la nuit de vendredi à samedi des attaques ayant endommagé l'Andromeda Star, un navire circulant en mer Rouge, selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient.

Aux États-Unis, pays allié d'Israël, un mouvement de protestation contre la guerre à Gaza se généralise sur les campus, après avoir pris naissance il y a plus d'une semaine à l'Université Columbia à New York.

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