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Le film d’horreur La grande marée plante son décor dans une ville de Terre-Neuve

Photo promotionnelle du film La grande marée : une jeune fille apeurée regarde sa main, couverte d'abeilles. Derrière elle, un paysage montagneux et rural.

Dans le thriller La grande marée, la comédienne Alix West Lefler incarne le rôle de Isla, une jeune fille dotée de puissants pouvoirs de guérison.

Photo : La Presse canadienne

La Presse canadienne

Originaire de Terre-Neuve, le réalisateur Christian Sparkes a tourné plusieurs films dans sa province natale, mais il a profité de son nouveau film à suspense psychologique La grande marée (The King Tide, en anglais), pour explorer une ville unique qui lui avait jusqu’ici échappé.

Comptant environ 50 résidents, la communauté de pêcheurs de Keels présentait un attrait horrifique cinématographique particulier pour le réalisateur. Ses rives rocheuses irrégulières étaient visuellement inquiétantes tandis que ses petites maisons en bois semblaient figées dans le temps.

Le paysage est un personnage incroyable, a déclaré Christian Sparkes à propos du film, qui sort vendredi dans les cinémas canadiens. C’est difficile de recréer une telle authenticité.

Le natif de Saint-Jean avait Keels en tête depuis plusieurs années, même si son emplacement isolé rendait le tournage là-bas coûteux.

Le réalisateur Christian Sparkes souriant sur une tapis rouge.

Le réalisateur Christian Sparkes sur le tapis rouge du 48e Festival international du film de Toronto (TIFF), le 11 septembre 2023.

Photo : La Presse canadienne

La grande marée, qui, selon lui, disposait d’un budget d’environ 9 millions $, lui a finalement permis d’accomplir cet objectif. Il en a fait le décor d’une île fictive sans nom envoûtante où se déroule toute l’intrigue du film.

L'horreur folk

Les villageois isolés de l’île voient leur vie changée à jamais après qu’un mystérieux bébé s’est échoué sur leurs côtes, seul survivant d’un naufrage dévastateur.

Ils nomment le bébé Isla et l’élèvent comme une des leurs. Ils découvrent également que le bébé possède des pouvoirs de guérison inexplicables qui promettent une immunité contre les blessures et les maladies.

Les années passant, ils en viennent à dépendre des capacités d’Isla. Lorsque les pouvoirs de la jeune fille commencent à s’estomper, la panique s’installe et la communauté commence à se fracturer.

La grande marée est une nouvelle proposition rafraîchissante dans le genre de l’horreur folk avec des performances pointues de la part d’une distribution comprenant Frances Fisher, la mère glaciale de Kate Winslet dans Titanic, et Aden Young, l’un des détectives principaux de La loi et l’ordre Toronto.

 Frances Fisher sur un tapis rouge.

L'actrice Frances Fisher lors de la première de «Titanic 3D», à Londres, au Royaume-Uni, en 2012, soit quinze ans après la sortie du film original.

Photo : Getty Images

Basé sur un scénario d’Albert Shin, le film évoque Le Village de M. Night Shyamalan et la série Netflix Sermons de minuit de Mike Flanagan, deux projets qui traitaient de la pensée de groupe sectaire dans des contextes isolés.

Christian Sparkes raconte qu’il a organisé une projection de son film pour s’assurer qu’il ne s’approchait pas trop des idées de quelqu’un d’autre. Il a également modifié une partie du scénario original pour qu’on s’identifie davantage aux habitants.

Les gens étaient encore plus hystériques et fous, a-t-il expliqué alors qu’il assistait à la première de son film au Festival international du film de Toronto l’année dernière.

J’ai travaillé dur pour que ce soit un peu plus ancré dans le réel. […] C’était important pour moi de ne pas exagérer.

Le choix de la jeune Alix West Lefler

L’authenticité de La grande marée reposait sur le choix d’une jeune comédienne qui transmettrait la complexité d’Isla, une innocente fillette de 10 ans essayant de comprendre ses capacités alors que le monde qui l’entoure s’effondre.

Christian Sparkes raconte qu’il a visionné pendant trois mois des centaines de vidéos d’audition pour trouver la bonne actrice, mais qu’il n’était satisfait d’aucune d’entre elles. Il a fallu un deuxième visionnement de certaines d’entre elles avant de s’arrêter sur Alix West Lefler.

J’avais dû me mettre mes œillères , a-t-il déclaré. Parce que quelque chose m’a sauté aux yeux quand je l’ai vue pour la seconde fois.

La jeune actrice Alix West Lefler sur le tapis rouge du 48e Festival international du film de Toronto.

La jeune actrice Alix West Lefler sur le tapis rouge du 48e Festival international du film de Toronto (TIFF), le 11 septembre 2023.

Photo : La Presse canadienne

Alix West Lefler, qui a maintenant 12 ans et qui a déjà partagé l’écran avec des vedettes comme Jessica Chastain et Eddie Redmayne dans Meurtres sans ordonnance, a dit qu’elle avait eu l’impression qu’un an s’était écoulé avant qu’elle apprenne qu’elle avait le rôle. En réalité, ce n’était que quelques mois.

Quand elle s’est trouvée sur place à Keels, elle a rapidement été immergée dans ce monde fictif grâce aux autres comédiens.

Ils étaient tellement chaleureux et rassurants, raconte-t-elle. C’était assez facile de créer du lien et de se mettre dans la peau du personnage.

Au moment de l’Action de grâce 2022, Alix West Lefler et ses parents ont rejoint ses collègues membres de la distribution pour partager un souper à base de crabe, l’un de ses souvenirs préférés de l’expérience.

Les gens de la communauté nous apportaient de la soupe ou des soupers faits maison, ajoute-t-elle.

Les résidents de Keels participent au tournage

Ce genre de camaraderie s’est ressenti dans plusieurs aspects de la production, a déclaré Christian Sparkes, dont les films précédents incluent le suspense policier de 2019 Hammer, avec Will Patton.

Les équipes de La grande marée, composées de 80 à 90 personnes, ont doublé la taille de Keels par moments, et de nombreux habitants ont fini par s’impliquer en coulisses ou par jouer de petits rôles.

Tous les figurants que vous voyez à l’hôtel de ville ou dans les rues sont tous de vrais résidents, a-t-il souligné. La plupart d’entre eux portent leurs vrais vêtements, ce qui reflète vraiment l’ancrage réel de cet univers.

Les acteurs du film La Grande Marée sur le tapis rouge du TIFF, à l'automne 2023. De gauche à droite, Tom Spriggs, Cameron Nicoll, Alix West Lefler, Lara Jean Chorostecki, Clayne Crawford, Amelia Manuel, Erika Dietz, Kathryn Greenwood et Ben Stranahan.

Des membres de la production du film La Grande Marée sur le tapis rouge du TIFF, à l'automne 2023. De gauche à droite, Tom Spriggs, Cameron Nicoll, Alix West Lefler, Lara Jean Chorostecki, Clayne Crawford, Amelia Manuel, Erika Dietz, Kathryn Greenwood et Ben Stranahan.

Photo : La Presse canadienne

Capturer ce réalisme devant la caméra n’était qu’une partie du puzzle, a souligné le réalisateur. Le défi s’est poursuivi jusque dans la salle de montage où chaque pièce devait être bien ajustée pour garantir que la tension de l’intrigue ne faiblissait jamais.

Filmer sera toujours difficile, tout le monde le sait, a-t-il déclaré. Mais dans la salle de montage, essayer de s’assurer que toutes les performances prennent forme et que le monde soit crédible afin que les enjeux semblent réels, c’est toujours le plus grand défi.

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