Karim Hamrouni reconnu coupable d’agression sexuelle
Karim Hamrouni à sa sortie de la salle d'audience où il a été reconnu coupable d'agression sexuelle.
Photo : Radio-Canada / Marion Bérubé
Figure bien connue de la vie nocturne sherbrookoise, Karim Hamrouni a été reconnu coupable d'agression sexuelle mercredi au palais de justice de Sherbrooke.
La juge Hélène Fabi a cru la version, qu'elle a qualifiée de « crédible et sincère », présentée par la plaignante lors du procès d’une journée le 5 février dernier.
Le Tribunal retient entièrement le témoignage, la version de la plaignante. Un témoignage très crédible, très sincère, un témoignage que le Tribunal a considéré d’aplomb, avec beaucoup de précision. En fait, [c'est] un témoignage très fiable.
Celle dont l'identité est frappée par une ordonnance de non-publication avait raconté s’être réveillée à moitié nue dans le lit de l’accusé après avoir passé une soirée dans un bar du centre-ville de Sherbrooke, le Living Room, en novembre 2013.
Confuse, elle avait dit qu'elle n’avait aucun souvenir de la nuit précédente. Neuf mois plus tard, elle a accouché de sa première fille. Un rapport d'ADN a confirmé que Karim Hamrouni est le père biologique de cet enfant.
Dans son témoignage, la plaignante avait raconté qu'elle n’aurait consenti à avoir des relations sexuelles avec Karim Hamrouni, un homme noir. Les gens noirs ne m’ont jamais vraiment intéressée sexuellement et même, je ne veux pas avoir affaire avec ce monde-là. Je suis raciste.
Dans son jugement, la juge Fabi a indiqué, qu'il y a aucune preuve que l’accusé a pris les mesures raisonnables pour s’assurer du consentement de la plaignante
.
Le Tribunal conclut que la poursuite a établi hors de tout doute raisonnable l’offense d’agression sexuelle.
Elle a poursuivi en disant que l’intoxication sévère de la plaignante saute aux yeux. Le rapport d’expertise en biologie ADN établit hors de tout doute raisonnable que l’accusé est le père de l’enfant
. Elle a ajouté que le ministère a également établi hors de tout doute raisonnable l'absence de consentement de la plaignante ainsi que son incapacité de consentir au moment des faits.
Karim Hamrouni n'avait pas témoigné lors de son procès.
Les parties reviendront au tribunal le 24 avril prochain pour la suite des procédures.
Avec les informations de Marion Bérubé