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Gilles Lehouillier veut rallier les souverainistes au projet de 3e lien

Gilles Lehouillier, maire de Lévis.

Gilles Lehouillier, maire de Lévis

Photo : Radio-Canada

Alors que le Parti québécois est en tête des sondages, le maire de Lévis invite les souverainistes à appuyer un projet de troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis. « Dans l'hypothèse où le Québec deviendrait un pays, essayez de vous imaginer une capitale avec deux infrastructures désuètes entre les deux rives », a lancé Gilles Lehouillier.

Le maire de Lévis, un ancien député du Parti libéral du Québec, juge qu’il est inconcevable de se contenter du statu quo et de deux ponts vieillissants pour la capitale si on veut faire du Québec un pays. Selon Gilles Lehouillier, la région a autant besoin d'un troisième lien que d'un réseau structurant de transport en commun.

Je m'adresse à ceux qui veulent un pays : donnons-nous, dans la capitale nationale, des infrastructures de mobilité qui ont de l'allure.

Une citation de Gille Lehouillier, maire de Lévis

Gilles Lehouillier répète qu’il estime que la population s’est fait rouler dans la farine par le gouvernement au sujet du troisième lien qui, finalement, n’aura jamais été plus qu’une maquette de tunnel.

Depuis 2018, on s'est fait berner. On s'est fait, tout le monde, rouler dans la farine, lance-t-il en rappelant que Geneviève Guilbault a parlé de l’analyse de la Caisse de dépôt et placement (CDPQ) sur la mobilité comme d’une « première phase ».

Tout sur le 3e lien Québec-Lévis

Consulter le dossier complet

La ville de Québec vue d'un paquebot sur le Saint-Laurent.

Il calcule que la région a déjà perdu huit ans de planification et risque d’en perdre huit ou dix autres si l’étude de la mobilité commandée à la filiale Infra de la CDPQ force un retour à la case départ.

Sondage du PCQ

Par ailleurs, un sondage Léger commandé par le Parti conservateur du Québec (PCQ) et publié mercredi avance que 70 % des répondants pensent qu’un troisième lien où se côtoieraient les voitures et les véhicules de transport en commun aiderait à résorber les problèmes de mobilité dans la grande région de Québec.

Cette impression diminue à 55 % dans le cas d'un troisième lien autoroutier et à 29 % dans le cas d'un lien où circulerait uniquement des véhicules de transport en commun.

Les 450 répondants de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec estiment aussi dans une proportion de 62 % qu’un pont à la hauteur de l’île d’Orléans aurait des effets bénéfiques sur la congestion routière.

Méthodologie

À l'aide d'un sondage Web, la firme Léger a interrogé 1500 personnes, dont 450 de la RMR de Québec, du 6 au 15 mars. Ce type de sondage ne permet pas d’établir de marge d’erreur, mais pour un échantillon équivalent, elle serait de 2,5 %, et ce, 19 fois sur 20.

Le sondage du PCQ reprend certaines questions de la consultation en ligne de la CAQ et les résultats font dire au chef Éric Duhaime qu’il y a toujours eu un large consensus dans la région en faveur d’un troisième lien.

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec.

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

Photo : Radio-Canada

Ça fait un demi-siècle que les gens de Québec attendent un troisième lien et qu’ils se font mentir par une classe politique. Il est temps qu’on passe à l’action.

Une citation de Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

Éric Duhaime souligne que les résultats de ce sondage seront envoyés à la CDPQ Infra pour lui fournir des données scientifiques, alors que de l’admission même de la CAQ, la consultation en ligne à laquelle environ 60 000 personnes ont participé n’avait pas de base statistique comparable.

Critique des oppositions

Dès sa publication, le sondage commandé par le PCQ a été critiqué par les députés des partis d’opposition, dont le solidaire Étienne Grandmont.

C'est un sondage commandé par le Parti conservateur du Québec, qui, semble-t-il, est inspiré de la consultation très douteuse qui a été mise en place par la Coalition avenir Québec, lance le député solidaire de Taschereau. Tout comme pour la consultation en ligne, Étienne Grandmont juge que les questions étaient orientées.

Le Parti québécois rappelle quant à lui la récente étude de HEC Montréal, qui invitait le gouvernement du Québec à mieux planifier les grands projets de transport et à arrêter de s’ingérer dans le processus.

Joël Arseneau, député du Parti québécois.

Joël Arseneau, député du Parti québécois

Photo : Radio-Canada

On ne peut pas se fier à des sondages d'opinion pour aller de l'avant avec des projets pharaoniques, avance Joël Arseneau en rappelant le concept de demande induite, selon lequel l’ajout de capacité autoroutière a des effets bénéfiques uniquement à court terme.

Il souligne aussi que le sondage commandé par le PCQ ne mentionne nulle part le coût éventuel d’un troisième lien. Si on posait aussi ces questions-là, peut-être que les gens répondraient autrement.

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