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Du rattrapage scolaire offert à près de 12 000 élèves québécois durant la relâche

Une classe vide d'une école primaire.

Tous les centres de services scolaires participent au plan de rattrapage scolaire établi par le ministre de l'Éducation Bernard Drainville, mais seule une fraction d'entre eux ont choisi de le faire pendant la semaine de relâche. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) affirme que des activités de rattrapage scolaire sont offertes à près de 12 000 enfants durant la semaine de relâche.

Ce soutien pédagogique se donne dans 474 écoles de la province durant la semaine de relâche, qui a lieu à la fin de février ou au début de mars, selon les centres de services scolaires.

Cette aide d'appoint aux élèves s'inscrit dans le plan de rattrapage lancé, le mois dernier, par le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, pour compenser des jours d'enseignement perdus en 2023, en raison des journées de grève exercées dans le secteur de l'éducation.

Ce sont précisément 11 928 élèves qui sont visés par des activités de rattrapage scolaire durant la relâche, selon des chiffres colligés par le MEQ.

Le Ministère affirme en outre que tous les centres de services scolaires (CSS) de la province offrent de l'aide pédagogique supplémentaire depuis que Québec a dégagé 300 millions de dollars à cette fin, le 9 janvier dernier.

Grèves dans le secteur public au Québec

Consulter le dossier complet

Des manifestants sont massés devant l'Assemblée nationale et brandissent pancartes et banderoles.

Cependant, ce ne sont pas tous les CSS qui ont choisi de le faire durant la relâche scolaire.

Comme autres mesures, le gouvernement de François Legault avait acquiescé à la demande des enseignants et modifié le calendrier prévu pour les épreuves ministérielles uniformes auxquelles doivent se soumettre les élèves du primaire et du secondaire.

Les enseignants avaient repris la classe le 8 janvier dernier après un débrayage de plus d'un mois, dans certains cas.

La grève déclenchée par les syndiqués a eu pour conséquence de rayer près de cinq semaines de classe pour les élèves dont les enseignants sont syndiqués auprès de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE). Ceux dont les enseignants sont représentés par des syndicats membres du Front commun ont manqué une dizaine de jours de classe.

Du personnel payé en heures supplémentaires

Dans ce plan de rattrapage, tant les enseignants que le personnel de soutien ou professionnel peuvent mettre l'épaule à la roue s'ils le veulent.

C'est volontaire, explique Nicolas Prévost, de la Fédération québécoise des directions d'établissement (FQDP), qui précise que les travailleurs syndiqués qui participent à cet effort sont payés en heures supplémentaires.

Ce qui n'est pas le cas pour nos directions d'école, ajoute-t-il. Beaucoup de mes collègues me disent qu'ils comprennent que les enseignants et autres personnels soient payés en temps supplémentaire. Mais les directions [d'école] ont eu aussi à mettre du temps supplémentaire et il n'y a pas, pour elles, cette reconnaissance-là.

M. Prévost dit que ce soutien supplémentaire offert aux élèves leur est bénéfique et il apprécie le fait que le Ministère ait consulté les gens du terrain pour élaborer le plan de rattrapage. Et on a la souplesse dans l'utilisation de nos budgets : on n'est pas obligés de mettre en place une mesure à travers le Québec.

Des activités offertes sur une base volontaire

Des 300 millions de dollars injectés par le MEQ pour répondre aux besoins des élèves ayant des difficultés, 223 millions sont destinés à de l'accompagnement et à du rattrapage volontaires, en dehors des heures normales de classe.

À titre d'exemples, citons le tutorat, des activités éducatives spécialisées pour les élèves handicapés ou ayant des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage, du soutien à l'apprentissage du français pour les élèves immigrants et la possibilité, pour les écoles, d'ouvrir pendant la semaine de relâche.

De plus, 42 millions sont versés à des organismes communautaires qui mènent des activités favorisant la persévérance scolaire à l'école ou dans la communauté.

Les fourchettes de l'espoir

Une femme se tient devant la vitrine d'un immeuble sur laquelle il est inscrit : Les fourchettes de l'espoir.

Jacqueline Acadier de l'organisme communautaire Les fourchettes de l'espoir, un organisme de bienfaisance de Montréal-Nord qui offre des activités éducatives et ludiques à des élèves durant la relâche scolaire.

Photo : Radio-Canada

Dans l'arrondissement de Montréal-Nord, l'organisme Les fourchettes de l'espoir tient un camp de jour durant la semaine de relâche, et ce, pour la première fois en plus de vingt ans d'existence.

Ce camp de jour de la relâche a vite trouvé preneur dans la communauté : On a vu que les parents suivaient, dit Mme Acadier.

Vu qu'il y a eu la longue période de grève, les parents voulaient que les enfants soient actifs durant la relâche.

Une citation de Jacqueline Acadier, Les fourchettes de l'espoir.

Des activités éducatives (lecture et écriture) et récréatives sont proposées à la cinquantaine d'enfants qui s'y sont inscrits.

Les participants sont âgés de 5 à 12 ans et une vingtaine d'entre eux, issus de classes d'accueil, ont été référés aux Fourchettes de l'espoir par un autre organisme, Réseau Réussite Montréal. Ça va leur permettre de continuer leur intégration linguistique durant la relâche, dit Mme Acadier.

Avec les informations de Danielle Kadjo et de Diana Gonzalez

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