Une femme originaire du Chili raconte l’intégration de sa famille à Notre-Dame-de-Lourdes
Mariela Mezo Cordero a immigré au Manitoba à l'âge de 22 ans.
Photo : Radio-Canada / Natalia Weichsel
Mariela Meza Cordero est originaire de Santiago, au Chili, et elle s'est établie à Notre-Dame-de-Lourdes depuis décembre 2005 avec son mari et sa fille. Grâce à l’aide de la communauté, elle est parvenue à s'enraciner au Manitoba.
Au début, je pensais arriver sur la rue Notre Dame à Winnipeg. C'était un choc lorsque j’ai compris que j’allais en fait m’installer dans le village de Notre-Dame-de-Lourdes
, se souvient Mariela Meza Cordero.
Dès son arrivée au village, elle a pu compter sur le soutien des Lourdois.
La communauté nous a accueillis comme si les gens nous connaissaient depuis longtemps
, souligne Mariela. Quand on est arrivé à la maison, elle était déjà prête pour nous. Il y avait des meubles, des draps, des serviettes et même des jouets pour ma fille, Sofía.
Certaines personnes sont arrivées avec de la nourriture. D’autres sont venues me demander si j'avais besoin de quelque chose. Ça m'a beaucoup touchée.
Surmonter la barrière linguistique
À son arrivée au Manitoba, Mariela Meza Cordero parlait espagnol et seulement quelques mots d’anglais. Son premier défi consiste à apprendre le français.
Même si le français et l'espagnol sont deux langues qui se ressemblent, c'était quand même super difficile. Toutefois, il y a parfois des mots très semblables. C'est seulement la prononciation qui est différente
, explique Mariela Meza Cordero.
Elle parvient à apprendre le français en s’impliquant auprès de sa fille.
Mariela Meza Cordero s'identifie comme canadienne, chilienne et francophone.
Photo : Radio-Canada / Natalia Weichsel
J'ai vraiment appris le français avec Sofía. Quand elle faisait une dictée à la maison, je la faisais aussi. J'écrivais toutes les choses qu'elle apprenait lorsqu’elle était à la maternelle et en première année
, se souvient-elle.
Aujourd’hui, Mariela Meza Cordero est parfaitement trilingue. Le français fait désormais partie de son identité.
Je me sens francophone et je m'identifie comme une personne francophone. Canadienne, chilienne et francophone
, soutient-elle.
S’enraciner au Manitoba
Mariela Meza Cordero est non seulement parvenue à maîtriser la langue, mais elle a également réussi à s’épanouir au sein de la communauté.
Après avoir terminé ses études, elle a été embauchée comme auxiliaire d’enseignement au sein de l’École régionale Notre-Dame de Notre-Dame-de-Lourdes.
J'aime beaucoup travailler avec les enfants. C'est une des de mes passions.
Je veux faire ma part dans la vie des enfants; même si ce n'est qu’un petit grain de sable. Je veux qu'ils se souviennent qu’il y avait une dame qui n'avait pas la peau de la même couleur qu’eux, qui avait un accent, qui venait d'un autre pays, et qui mangeait des choses différentes
, soutient-elle.
C’est important pour nous de redonner à la communauté ce qu'ils nous ont donné.
Pour Mariela, il est important de redonner à la communauté de Notre-Dame-de-Lourdes.
Photo : Radio-Canada / Natalia Weichsel
Même si sa famille a réussi son intégration dans une nouvelle société, Mariela Meza Cordero est consciente de l'importance de ne pas oublier ses origines, rappelant qu'il s'agit d'une source de richesse et de partage.
Je voulais m’intégrer au sein de cette communauté. Alors oui on s'adapte, mais on ne délaisse pas notre culture. Alors j'essaie de partager ma culture avec les enfants pour qu'ils puissent mieux comprendre diverses perspectives
, explique-t-elle.
