•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les niveaux de radon sont 30 % plus élevés en zones rurales au pays, selon une étude

Un appareil pour détecter le radon.

À la lumière des résultats de leur étude, les chercheurs soulignent l'importance de procéder à un dépistage régulier du radon, en particulier dans les zones rurales. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Robert Short

Radio-Canada

Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Calgary indique que, en moyenne, les Canadiens vivant dans des communautés rurales ont été exposés à des niveaux de radon résidentiel 30 % plus élevés que leurs compatriotes vivant dans des centres urbains.

L'étude (Nouvelle fenêtre) (en anglais), publiée lundi dans la revue Scientific Reports, a porté sur 42 051 foyers canadiens. Elle fait état d'un lien entre le radon dans les habitations rurales et la proximité d'un puits d'eau souterraine foré.

L'air autour d’un puits d'eau souterraine agit comme une sorte d'autoroute, explique Aaron Goodarzi, chercheur principal et professeur agrégé à l’École de médecine Cumming de l'Université de Calgary.

Il ajoute que l'air permet au radon souterrain d'atteindre la surface beaucoup plus rapidement qu'il l'aurait fait autrement. Par conséquent, les maisons des communautés rurales ont beaucoup plus de radon à aspirer à l'intérieur.

Le radon est considéré comme la deuxième cause de cancer du poumon au Canada et dans le monde. Il est radioactif et émet un type de rayonnement connu sous le nom de rayonnement alpha.

Une citation de Aaron Goodarzi, un des auteurs de l’étude

Par rapport à un rayon X, une particule alpha est beaucoup plus dommageable pour notre ADN, générant des mutations qui conduisent nos cellules, dans le poumon, vers le cancer, indique le chercheur.

Le radon est un gaz nocif qui se forme naturellement lorsque l'uranium, le thorium ou le radium se décomposent dans les roches, le sol et les eaux souterraines.

Selon les chercheurs, les résultats de l’étude montrent l'importance d'un dépistage régulier du radon, en particulier dans les zones rurales.

Cela devrait vraiment attirer l'attention des décideurs politiques, car l'une des choses les plus efficaces que nous puissions faire est de réduire la charge future du cancer, en particulier du cancer du poumon, qui est coûteux à traiter et très répandu.

Une citation de Aaron Goodarzi, un des auteurs de l'étude
Aaron Goodarzi parle en faisant des gestes de la main avec un autre homme, près d'Okotoks, en Alberta, le 22 février 2024.

C'est Aaron Goodarzi (à droite) qui a dirigé l'étude qui a porté sur plus de 42 000 foyers partout au pays.

Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh

Le double du seuil tolérable

L’Albertain Henk de Haan raconte que, pendant cinq ans, il a été parfaitement inconscient du danger invisible que représentait le radon, alors que ses enfants dormaient dans le sous-sol de leur maison au sud-ouest de Calgary.

C’est lorsqu’un ami lui a suggéré de vérifier la présence de radon qu’il s’est rendu compte du danger qui les guettait, lui et sa famille : l'air contenait 400 becquerels de radon par mètre cube. Santé Canada considère que l'exposition maximale tolérée au radon est de 200 becquerels.

M. De Haan a dû installer un système d'atténuation qui aspire le radon de la maison et le rejette à l'extérieur.

Si la situation est réglée, il s'inquiète toujours des conséquences potentielles, d’autant plus que sa femme a survécu à un cancer du sein et a subi une double mastectomie.

Je ne pourrais pas vivre en sachant que le radon représente un risque potentiel, un risque élevé de cancer du poumon, et ne pas faire quelque chose pour y remédier, dit-il.

Avec les informations de La Presse canadienne

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Alberta

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Alberta.