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Traitement pour l’angine : une première mondiale à l’IUCPQ

Jean-Michel Paradis, Jocelyn Leblanc et Can Manh Nguyen pose avec une réplique d'un coeur en plastique dans une salle d'examen.

Les docteurs, Jean-Michel Paradis et Can Manh Nguyen, avec le patient qui a subit l'intervention Jocelyn Leblanc.

Photo : Radio-Canada / Claude Bernatchez

Les docteurs, Jean-Michel Paradis et Can Manh Nguyen, de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval (IUCPQ) ont réalisé l’implantation d’un dispositif A-FLUX qui resserre un vaisseau sanguin cardiaque pour en rediriger le flux sanguin, permettant ainsi de contrôler et traiter l’angine du patient.

Lors de leur intervention du 18 décembre dernier, c’était la première fois au monde que ce dispositif et technologie était utilisé.

On est une institution de cardiologie avec une excellente réputation, que ce soit au niveau clinique qu’au plan académique. Partout à travers le monde, on a des collègues qui connaissent le sérieux de notre institution et qui nous ont permis de réaliser cette première-là , soutient le cardiologue d’intervention coronarienne et structurelle, Jean-Michel Paradis.

Les deux médecins dans la salle d'opération en tenue médicale.

Les deux médecins pendant l'intervention chirurgicale.

Photo : Gracieuseté : IUCPQ

Le patient de 67 ans, Jocelyn Leblanc, se porte à merveille, selon l’équipe médicale. Ça a changé ma vie , se réjouit l'homme. Le lendemain de l’intervention, je raclais des feuilles. C'est merveilleux, tous les jours, ça s’améliore encore.

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Une angine décrit un inconfort thoracique, donnant souvent des douleurs persistantes et handicapantes lors d’activités quotidiennes. La condition se produit lorsque la demande en approvisionnement d’oxygène est plus grande que ce que le système sanguin est capable d’offrir. D’où l’intérêt d’intervenir au niveau du flux du sang sur le muscle cardiaque.

Selon les chiffres fournis par l’IUCPQ, environ 7 à 8 % de la population en est affectée.

Une option lorsque plus rien ne fonctionne

Le plus souvent la cause est une obstruction partielle d’une artère, par exemple par athérosclérose, lors de l’accumulation de dépôts de gras dans une artère. Dans ces cas, les patients peuvent être traités en rétablissant le flux sanguin d’abord par médication, puis ensuite par chirurgie ou par l’implantation de tuteur dans le vaisseau touché.

Or, dans une quantité croissante de cas, l’angine résiste au traitement médical, devenant ainsi une angine dite réfractaire. C’était justement le cas de Jocelyn Leblanc qui a eu cinq pontages dans les vingt dernières années.

À un moment donné ça ne marchait plus. L’an passé on m’a installé deux tuteurs, mais ça n’allait pas bien, j’avais des engourdissements, alors on m’a offert cette nouvelle expérience , relate le patient.

Dans les années 50, un chirurgien cardiaque américain a démontré qu’en réduisant le diamètre du sinus coronaire, une veine qui draine le sang désoxygéné du cœur, il était possible de rediriger le flux sanguin ailleurs dans le cœur et ainsi diminuer les symptômes d’angine.

Le dispositif en filet métallique en forme de sablier.

Le dispositif joue le rôle d'un entonnoir ce qui réduit le diamètre de la veine ciblée.

Photo : Gracieuseté : IUCPQ

C’est l’idée qu’a repris la compagnie VahatiCor en concevant le A-FLUX. Le dispositif en filet expansible permet justement de réduire le diamètre du sinus coronaire.

La prothèse qui a une forme d'entonnoir augmente les pressions à l’intérieur de la microcirculation cardiaque et améliore les échanges gazeux ou redistribue le sang des zones saines vers les zones souffrantes , explique le Dr Jean-Michel Paradis.

Son installation se fait de façon peu invasive, sous une légère sédation. Les médecins passent à l’aide d’un cathéter par une des jugulaires, les veines qui ramènent le sang de la tête vers le cœur.

Le cardiologue espère que cette première installation aura des suites. Éventuellement, notre but c’est de pouvoir traiter le plus de patients possible, bien sûr ça demeure une procédure de niche qui ne sera pas applicable à tous, mais il y aura d’autres cas soit avec ce dispositif ou d’autres, dans le cadre d’études de plus haute envergure , souligne-t-il.

Avec l'information de Claude Bernatchez

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