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Motivés par leurs enfants, des nouveaux arrivants choisissent d’apprendre le français

Bukola Okubule est assise dans une bibliothèque.

Bukola Okubule a commencé à apprendre le français en 2019. Elle est aujourd'hui capable de tenir des conversations fluides sur des sujets complexes.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Des nouveaux arrivants établis en milieu rural au Manitoba s'inspirent de leurs jeunes enfants et choisissent d'apprendre eux aussi le français.

Originaire du Nigeria, Bukola Okubule s'est installée à Niverville avec sa famille et suit des cours de français depuis 2019. L'apprentissage a commencé dans son pays d'origine, afin d’avoir plus de points d'être sélectionnée au Canada.

Elle a atteint le niveau intermédiaire avancé, l’équivalent d’un niveau oral fluide sur des sujets variés.

Une fois son visa en poche, Bukola Okubule et son mari ont choisi de s'installer dans la communauté située au sud de Winnipeg avec leurs trois enfants. Si les plus âgés vont à l’école anglophone, le plus jeune est inscrit à la maternelle de l’école française de Sainte-Agathe.

Je veux que mon fils apprenne la langue française. Je pense que c'est facile s’il commence à 4 ans. L'année prochaine, il va commencer l'école ici à Sainte-Agathe et je dois parler avec des professeurs et les enseignants. L'apprentissage de la langue française va me donner cette opportunité.

Radio-Biblio : Des ailes pour le Manitoba

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Un papillon devant des livres

Bukola Okubule n’a plus jamais arrêté les cours de français. J'ai eu des professeurs très passionnés. Ils m’ont transféré l'amour de la langue, raconte-t-elle.

Elle ajoute que son travail comme examinatrice de marque de commerce à l'office de propriété intellectuelle du Canada est une autre raison derrière sa quête du français.

Je travaille dans un milieu bilingue, mais en ce moment je ne parle pas le français au travail parce que je dois apprendre le niveau C à l'oral pour être qualifiée comme employée bilingue. C'est pourquoi je cherche à entretenir cette compétence.

Des dictionnaires en français dans une étagère de bibliothèque.

Des cours de français sont notamment offerts à la bibliothèque de Sainte-Agathe.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

L’école de Sainte-Agathe, non loin de Niverville, admet aussi des enfants de familles non francophones, comme celle de Beatriz Martins, d’origine brésilienne et locutrice portugaise. Elle a saisi cette occasion pour sa fille de 4 ans, qui fréquente la maternelle en français depuis septembre.

À la garderie, les enseignants disent "she picked up", très rapidement, raconte fièrement Beatriz Martins.

La mère de 38 ans veut offrir les meilleures chances de réussites à sa fille.

Au Canada, elle va apprendre l'anglais naturellement, je crois. Dans notre maison, nous parlons portugais seulement, c'est l'occasion d'apprendre une troisième langue. Je crois que ce sera très bon pour sa vie, pour son futur, pour le travail.

Elle est notre exemple.

Une citation de Beatriz Martins

Pas d'âge pour apprendre

Dans la municipalité rurale de Ritchot, les cours de français langue seconde sont assurés par l’organisme Pluri-elle. Le formateur Guy Gagnon, qui y exerce depuis 20 ans, reconnaît que le français est une langue complexe.

Dans la grande majorité des cas, mes apprenants sont confiants qu'ils peuvent apprendre une deuxième langue, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain, confie-t-il. Le domaine de l'éducation aux adultes est très différent de l’apprentissage aux adolescents.

Les responsabilités parentales ou celles au travail peuvent être autant d’obstacles, souligne Guy Gagnon. Cependant, il refuse de croire à la barrière de l’âge.

Il n'y a pas d'âge pour apprendre, sauf si on se dit qu'on est trop vieux.

Une citation de Guy Gagnon, professeur de français

M. Gagnon estime que le dévouement des apprenants profite aussi au reste de la communauté francophone.

Selon le recensement de 2021 de Statistique Canada, environ 20 % des habitants disent pouvoir tenir une conversation en français entre Niverville et la Municipalité rurale de Ritchot.

L’intégration, c'est une des raisons pour laquelle ils peuvent s'inscrire aussi. Surtout pour les apprenants qui demeurent à Sainte-Agathe, ils veulent s'intégrer davantage dans la communauté. [...] Une autre composante qui est assez alléchante c'est que le cours est subventionné, le cours ne leur coûte rien.

Guy Gagnon précise par ailleurs que parmi la vingtaine d’apprenants qu’il suit chaque année, certains sont aussi des Canadiens d’origine.

Ça peut être pour des raisons professionnelles, pour voyager, apprendre, enrichir et élargir leurs horizons par rapport à la culture et la langue de notre peuple.

Craig Tomlinson est debout dans une bibliothèque.

Craig Tomlinson a décidé de reprendre l'apprentissage du français à presque 50 ans.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Craig Tomlinson est assistant pour le député de Provencher. J'étais dans les forces canadiennes, il y a 24 ans, et j'ai suivi les cours pour 6 à 9 mois. Après avoir déménagé à Niverville, je veux [continué à] apprendre le français, explique-t-il.

À presque 50 ans, il se dit redevable et insiste sur le bilinguisme du Canada. Je pense que c’est nécessaire. Toutes les personnes devraient parler français, estime-t-il.

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