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À Kitchener, beaucoup en jeu pour les partis d’opposition dans l’élection partielle

Les électeurs sont appelés à se rendre aux urnes le 30 novembre.

Un panneau d'Élections Ontario devant un bureau de vote, qui dit : Votez.

Les électeurs de Kitchener-Centre sont appelés à se rendre aux urnes le 30 novembre.

Photo : Radio-Canada / Camille Gris Roy

La grisaille de novembre ne rebute pas les candidats de la circonscription provinciale de Kitchener-Centre, qui continuent d'aller de porte en porte à quelques jours du scrutin. Quelque 18 noms sont inscrits sur le bulletin de vote pour cette élection partielle. Un record, selon Élections Ontario.

Debbie Chapman, conseillère municipale de la Ville de Kitchener depuis cinq ans, tente sa chance pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) dans cette course. J’ai grandi ici, je vis ici depuis 50 ans, confie-t-elle.

Les néo-démocrates tiennent à conserver ce siège qui était occupé par la députée Laura Mae Lindo, qui a quitté la vie politique (Nouvelle fenêtre) cette année pour rejoindre l’Université de Waterloo.

Le Parti vert place également de grands espoirs dans cette élection. Sa candidate, Aislinn Clancy, siège au conseil municipal aux côtés de sa rivale néo-démocrate.

Au fédéral, la circonscription de Kitchener-Centre est détenue depuis 2021 par un député Vert, Mike Morice. Aislinn Clancy, qui s’était alors impliquée dans sa campagne, a l’impression que le mouvement est de plus en plus visible dans cette région.

Aislinn Clancy debout dans sa permanence de campagne, entourée de bénévoles et de pancartes.

La candidate verte, Aislinn Clancy.

Photo : Radio-Canada / Spencer Gallichan-Lowe

Notre parti est organisé. On commence nos campagnes très tôt. Donc, on a réussi à frapper à toutes les portes de la circonscription deux fois. On a 2000 pancartes et plus de 400 bénévoles, rapporte-t-elle.

Le chef et seul élu du parti à Queen’s Park, Mike Schreiner, est d'ailleurs souvent venu l'appuyer sur le terrain.

Les libéraux veulent poursuivre sur leur lancée

Après deux victoires cet été lors d’élections partielles, le Parti libéral espère de son côté poursuivre sur sa lancée et remporter ici un dixième siège.

C’est le scrutin de la deuxième chance pour Kelly Steiss, qui était candidate pour les libéraux lors des élections provinciales de 2022.

Je travaille pour la Ville de Kitchener depuis plus de 20 ans et je souhaite apporter à ce poste mon expérience approfondie et étendue. J’ai déjà l’habitude d’écouter la communauté pour comprendre les enjeux et de travailler en collaboration, souligne-t-elle.

Kelly Steiss, debout dans sa permanence de campagne, entourée de pancartes rouges.

Kelly Steiss est candidate pour le Parti libéral.

Photo : Radio-Canada / Camille Gris Roy

Le candidat progressiste-conservateur, Rob Elliot, n’a pas donné suite à nos demandes d'entrevue. Je me présente pour bâtir une économie forte et réduire les coûts pour les familles et les commerces de Kitchener, écrit-il dans une déclaration.

M. Elliott habite à Keswick, à une heure au nord de Toronto, a confirmé le parti à CBC.

À ne pas prendre à la légère

Il y a beaucoup en jeu pour les partis d’opposition dans cette partielle, résume Simon Kiss, professeur de science politique à l’Université Wilfrid-Laurier.

Les verts ont certainement une ouverture, évalue-t-il. Leur chef a un siège à Guelph, une région avoisinante. Ils ont gagné la circonscription au fédéral, donc c'est un peu remarquable pour un petit parti. Une possibilité de gagner une circonscription comme ça, ça n'arrive pas souvent.

Ce sont les néo-démocrates qui ont sans doute le plus à perdre ici. Le NPD essaie de se présenter comme l'alternative au gouvernement conservateur, donc ils doivent garder cette circonscription, note Simon Kiss.

Debbie Chapman, debout dehors, tenant des prospectus.

Debbie Chapman est la candidate du NPD dans Kitchener-Centre.

Photo : Radio-Canada / Camille Gris Roy

La néo-démocrate déçue de son association

Le NPD a traversé cet automne une période de turbulences avec l’expulsion de la députée Sarah Jama, dans la foulée d’une controverse en lien avec le conflit au Proche-Orient.

L’association de circonscription du NPD dans Kitchener-Centre avait alors publié une lettre pour dénoncer cette exclusion et demander la démission de la cheffe Marit Stiles.

La néo-démocrate Debbie Chapman dit avoir été déçue par cette sortie. Je ne suis pas membre de l’exécutif de l’association. Je ne sais pas vraiment pourquoi c’est arrivé.

La candidate soutient qu'on ne lui a jamais montré de copie de la lettre avant sa publication. J’ai trouvé que ce n’était pas correct, alors que je suis candidate et qu’on est au milieu d’une élection partielle.

Les personnes [impliquées] ont démissionné et j’espère qu’on pourra reconstruire l’exécutif

Une citation de Debbie Chapman, candidate du NPD de l'Ontario dans Kitchener-Centre

Je crois que Marit Stiles et son équipe, face à un gouvernement majoritaire, ont fait du très bon travail pour demander des comptes à Doug Ford – surtout par rapport à la ceinture de verdure, poursuit-elle.

Quoi qu’il en soit, toute apparence de division ou de frustration au sein du parti peut ternir son image, souligne Simon Kiss, et par défaut les libéraux, qui se battent aussi pour montrer qu’ils sont l'alternative au gouvernement, vont en profiter.

Gros plan sur Simon Kiss, dehors dans une rue de Kitchener.

Simon Kiss est professeur de science politique à l'Université Wilfrid-Laurier.

Photo : Radio-Canada / Spencer Gallichan-Lowe

Le professeur pense par ailleurs que les progressistes-conservateurs ont raté une chance en choisissant un candidat qui n’habite pas la circonscription.

Le Parti conservateur a une base électorale surtout dominée par les électeurs ruraux et des banlieues, plutôt que ceux des villes, reconnaît M. Kiss. Ils se sont peut-être dit qu’ils auraient des difficultés à gagner. Pourtant, il y aurait bien la possibilité que le parti gagne avec un vote divisé de la gauche.

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Préoccupations des citoyens

Ce sont les enjeux de logement et du coût de la vie qui préoccupent avant tout les électeurs de Kitchener-Centre, selon les candidates interrogés.

Les gens voient l’itinérance dans nos rues. Ils voient le parc immobilier être avalé par des spéculateurs et investisseurs, les loyers augmenter. Ils veulent des vraies solutions, lance Aislinn Clancy, du Parti vert.

Kelly Steiss ajoute à cela l’état du système de santé. Les gens s’inquiètent de la privatisation des soins. C’est important d’investir dans notre système public, affirme-t-elle.

La région de Kitchener-Waterloo est en croissance. Nous avons beaucoup d’étudiants, de nouveaux arrivants, des entreprises, des jeunes pousses qui s’installent et nous devons avoir des infrastructures de santé pour répondre aux besoins.

La candidate néo-démocrate milite également pour un service de train GO plus fréquent et fiable entre Kitchener et Toronto, un corridor qu'elle dit très achalandé.

Nous n’avons pas d’hôpitaux universitaires ici, donc les gens vont pour ça à Toronto, décrit Debbie Chapman. Et puis il y a l’aspect du divertissement, culturel : on va à Toronto pour assister à un match des Leafs ou à l’opéra, et on vient à Kitchener pour les festivals et les événements que nous organisons ici l’été.

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