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Le MPO manque de données pour gérer les pêches de façon durable

Un navire est amarré à un quai.

Un navire de Pêches et Océans Canada (Archives)

Photo : Radio-Canada / Nicolas Lachapelle

Le commissaire à l'environnement et au développement durable du Canada dénonce le manque de données recueillies par Pêches et Océans Canada (MPO) au sujet des prises maritimes.

Le MPO n'a pas su récolter ces données pour assurer une gestion durable des pêches au cours des dernières années, conclut le rapport déposé mardi matin à la Chambre des communes.

Sans données fiables et opportunes sur les prises, le Ministère [...] est donc exposé au risque que les stocks de poissons soient surexploités, peut-on y lire.

Des harengs dans une caisse sur le pont d'un bateau.

Le volume de harengs qui naissent au printemps dans le golfe du Saint-Laurent diminue depuis le début des années 1990.

Photo : Ministère des Pêches et des Océans du Canada

Cela survient alors que les réserves de crevettes nordiques et de flétans du Groenland, notamment, sont en péril et que la pêche au hareng et au maquereau est interdite depuis mars 2022 tant les stocks de ces deux espèces stocks sont bas.

Ces renseignements peuvent appuyer les décisions de gestion, notamment la fermeture d’une pêche pour éviter l’épuisement des stocks de poissons. Ils appuient aussi les évaluations scientifiques de la santé des stocks de poissons et l’établissement de quotas saisonniers pour assurer l’utilisation durable à long terme des ressources halieutiques.

Une citation de Rapport du commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada sur la surveillance des prises de pêche maritime

Un audit avait d’ailleurs été réalisé en 2016 et, sept ans plus tard, les mesures correctives recommandées pour mieux comptabiliser les prises n'ont toujours pas été mises en œuvre par le MPO.

Le gouvernement se défend

Je peux vous dire qu'assurer la fiabilité et le temps opportun de l'information sur la surveillance des prises des pêches est une priorité pour notre gouvernement, a réagi la ministre des Pêches, Diane Lebouthillier.

Diane  Lebouthillier en avril 2019.

Diane Lebouthillier, ministre des Pêches (archives)

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Dans le contexte du changement climatique et du réchauffement des océans qui en résulte, il sera plus important que jamais de se préparer en conséquence, a-t-elle ajouté.

Assurer l'avenir des océans et de l'industrie

Il faut compter tous les poissons qui sont pêchés, martèle pour sa part le directeur général de l'organisme Oceana Canada, Josh Laughren. Il suggère de prioriser le dénombrement des prises des espèces les plus menacées.

Un homme devant le Saint-Laurent porte une casquette.

Josh Laughren, directeur général de l'organisme Oceana Canada

Photo : Gracieuseté : Oceana Canada/Neil Ever Osborne.

On prend des décisions avec moins d'informations que ce qu'on devrait avoir, estime-t-il. Il y a un vrai coût pour les océans et pour les gens qui en dépendent.

La pêche et les activités connexes constituent le gagne-pain de près de 72 000 personnes au pays.

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