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ArchivesUn métier qui a beaucoup évolué : celui de dentiste

Gros plan sur des instruments de dentiste dans la bouche d’une femme.

La profession de dentiste s'est considérablement perfectionnée en quelques décennies.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Ça a longtemps été un métier méprisé et qui suscitait beaucoup d’effroi. De besogne souvent obligatoire, urgente et brutale, le travail de dentiste s’est métamorphosé en un art qui combine simultanément expertise et progrès scientifique.

« Menteur comme un arracheur de dents »

Heureusement, nous ne sommes plus à l’âge où les gens devaient avoir recours à l’expérience douteuse du barbier ou du forgeron du village pour faire cesser une rage de dents.

Une citation de Narrateur d’un reportage, 21 avril 1963

Cette expression de la langue française existerait depuis au moins le 17e siècle.

Elle constitue une allusion peu flatteuse aux dentistes d’autrefois, dont plusieurs assuraient sans scrupule qu’ils pouvaient extraire les dents gâtées sans aucune douleur à des malades souvent terrifiés.

Il faut dire que celui qui jouait fréquemment le rôle de dentiste, il y a encore quelques décennies à peine, c’était soit le barbier… soit le forgeron du village.

Il y avait là quelque chose d’affolant même pour les plus courageux.

Orientation, 21 avril 1963 (extrait 1)

Dans ce premier extrait d’un reportage de la journaliste Renée Larochelle du 21 avril 1963 et présenté à l’émission Orientation, on constate l’évolution qu’a connue la profession de dentiste.

Le dentiste Gérard Baillargeon démontre que son métier s’est radicalement transformé. Les soins de dentisterie sont devenus un art.

Un bon dentiste doit posséder pratiquement des dons de sculpteur et jouir d’une grande dextérité, précise-t-il.

Le dentiste des temps modernes veut préserver les dents naturelles chez ses clients. Dans cette perspective, l’obturation, c’est-à-dire la réparation d’une dent cariée ou abîmée, va être privilégiée plutôt qu’une extraction pure et simple.

Il est aussi loin le jour où l’on attachait à une chaise une personne pour lui arracher une dent malade.

En 1963, dans un cabinet de dentiste professionnel, les fauteuils dentaires, comme tout le reste de l’équipement, ont été repensés au gré des innovations et des découvertes technologiques.

Orientation, 21 avril 1963 (extrait 2)

Renée Larochelle poursuit son exploration dans ce deuxième extrait de son reportage présenté à l’émission Orientation. Elle souligne l’augmentation progressive, et de plus en plus importante, des femmes dans la profession de dentiste.

Colette Maranda est l'une de ces pionnières.

En 1963, elle estime à une centaine le nombre de femmes dentistes au Canada.

Si la plupart de ces dernières sont d’origine étrangère, elle confirme qu’elle connaît des Canadiennes qui étudient à l’université pour accéder à cette profession.

La dentiste soutient que les jeunes filles devraient considérer la profession de dentiste. C’est un métier qui nécessite à la fois patience et dextérité, des qualités que plusieurs femmes possèdent en quantité, croit-elle.

Son assistante, Marguerite Tremblay, vante également les avantages pour des femmes de travailler dans un cabinet dentaire.

Le travail est varié et intéressant, estime-t-elle.

En 1963, voir deux femmes évoluer dans un cabinet de dentiste est encore une situation rare.

L’intervieweur demande s’il est déjà arrivé qu’un client, confronté à un tel cas de figure, décide de tourner les talons.

Jamais, affirme Marguerite Tremblay.

L’adjointe soutient même que plusieurs patients auraient plus confiance en deux femmes, parce qu’ils croient qu’elles vont être « plus douces ».

Combattre la peur de la douleur

Une des grandes ennemies du dentiste est la peur de la douleur qu’éprouvent plusieurs personnes même aux prises avec de très lancinants maux de dents.

Contrechamps, 19 mars 1986

Dans ce reportage du journaliste René Vézina, présenté le 19 mars 1986 à l’émission Contrechamps, une statistique est éloquente.

À cette époque, 10 % de la population canadienne refusait catégoriquement d'entrer dans un cabinet dentaire.

C’est une peur qui peut se comprendre, croit le dentiste Henri Hamel.

La cavité buccale est un endroit très intime. Elle est proche du crâne et des oreilles. Tout y est amplifié, y compris les sons et les vibrations. Par ailleurs, on ne sait jamais quand pourrait surgir la douleur.

Pour plusieurs, seringues et fraiseuses sont perçues comme des instruments de torture.

Puis il y a les mauvaises expériences vécues aux mains de dentistes insensibles ou menteurs. Mais il y a de l’espoir.

Les Écoles de psychologie et de médecine dentaire de l’Université Laval de Québec ont développé un traitement qui aide les gens à surmonter leur phobie d’une visite chez le dentiste.

D’une durée de six semaines, le programme consiste en un processus de désensibilisation des patients en les familiarisant avec les instruments et les procédures de la médecine dentaire.

90 % des patients arrivent à vaincre leur peur, évalue le professeur Janel Gauthier, un des responsables du programme.

Ces derniers sont contents et fiers d’avoir surmonté le problème et qu’on leur ait enlevé une épine du pied, ajoute l’universitaire.

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