Les chefs pompiers soulignent le rôle des pompiers volontaires après le drame de Carberry
Des images de l'accident qui s'est produit en début d'après-midi jeudi près de Carberry, dans le sud-ouest du Manitoba.
Photo : La Presse canadienne / Nirmesh Vadera
Selon l'Association des chefs pompiers du Manitoba, l'accident ayant causé 15 décès et 10 blessés jeudi près de Carberry, dans le sud-ouest du Manitoba, montre l’importance du travail des pompiers volontaires.
En effet, lorsque le drame s’est produit ils étaient les premiers à intervenir sur les lieux à travers le Service d'incendie de Carberry North Cypress-Langford.
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Cal Funk, un membre du conseil d'administration de l'Association des chefs de pompiers du Manitoba, a indiqué que l'accident de jeudi aurait duré beaucoup plus longtemps qu'il ne l'a été
sans l’intervention des pompiers volontaires.
Selon M. Funk, les secours des villes voisines de Brandon et de Portage la Prairie auraient pris 45 minutes pour se rendre sur les lieux de l'accident. Mais il pense qu’il a fallu de cinq à sept minutes aux pompiers volontaires de Carberry pour s’y rendre.
Le chef des pompiers de Dauphin, également président de l’Association des chefs de pompiers du Manitoba, Cameron Abrey, a reconnu qu’il est difficile de répondre à ce genre de situations, notamment pour les petits services d’incendie.
Personne ne s'attend à un tel incident. Les services d'incendie qui ont répondu à l'incident ne sont pas des services de carrière
, dit-il.
Outre les pompiers volontaires, des centaines de passants sont également intervenus après l’accident.
D’après M. Abrey, 8 services d'incendie sur 10 au Canada s'appuient sur les membres de leur communauté pour fournir le service en cas de besoin
. Sauf que leur nombre ne cesse de diminuer depuis 2016, malgré leur importance.
Environ 30 000 pompiers à travers le pays ont pris leur retraite ou ont démissionné entre 2016 et 2022, précise M. Abrey.
Au Manitoba, plus de 90 % des 230 services d'incendie sont essentiellement composés de pompiers volontaires. Mais leur nombre a considérablement baissé sans qu’ils soient remplacés.
Nos pompiers vieillissent et les petites communautés n'ont plus de jeunes qui s'inscrivent pour s'engager
, déplore Cameron Abrey.
Quand la population d'une communauté est en baisse, cela rejaillit malheureusement sur son service d'incendie.
Face à la complexité du travail des pompiers, M. Abrey plaide pour un meilleur accès à des services psychologiques et psychiatriques, même s'il reconnaît que le bureau du commissaire aux incendies a réalisé des progrès en la matière.
Nous portons un fardeau assez lourd
, reconnaît, de son côté, Cal Funk, qui ajoute que les pompiers volontaires ne reçoivent pas le crédit qu'ils méritent.
Nous voyons des choses que notre corps n'a jamais été conçu pour voir
, lance- t-il
Selon lui, le Canada ne survivrait pas sans les pompiers volontaires
.
Avec les informations de Josh Crabb, Alana Cole, Caitlyn Gowriluk et Rachel Bergen
