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Projet de route Témiscamingue-Maniwaki : peu d’appétit au Témiscamingue

Une affiche sur laquelle on peut lire « À Maniwaki, la famille c'est dans ma nature » accueille les visiteurs à l'entrée de la municipalité.

La Ville de Maniwaki est située à quelques centaines de kilomètre à l'est de Kipawa, au Témiscamingue.

Photo : Radio-Canada / Christian Milette

Vieux de près de 40 ans, le projet de route reliant Maniwaki au Témiscamingue a récemment été remis de l’avant par la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau.

Dans un article paru dans le quotidien Le Droit le 4 septembre dernier, on apprenait que ce projet était sur le point de se réaliser.

Selon la préfète de la MRC de la Gatineau, Chantale Lamarche, des tracés ont été proposés au ministère des Transports du Québec (MTQ), et l’un d’eux a été approuvé. Selon Mme Lamarche, il ne resterait donc qu’à signer l’entente avec le MTQ afin d’aller de l’avant.

Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue, soutient que les principaux acteurs concernés par ce projet routier au Témiscamingue n’ont pas été consultés, et que plusieurs questions doivent être résolues afin qu’un tel projet puisse aller de l’avant.

Claire Bolduc en entrevue dans nos studios de Rouyn-Noranda.

Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue (archives).

Photo : Radio-Canada / Vincent Desjardins

Je me suis renseignée auprès des plus interpellés de nos maires, le maire de Kipawa et le maire de Témiscaming ainsi que les chefs des communautés autochtones. Les gens ont dit "On a peu d’intérêt pour cette route-là" , rapporte Claire Bolduc.

Pour la préfète, plusieurs facteurs font en sorte que le Témiscamingue n’est présentement pas intéressé à aller de l’avant. Outre le manque d’implication des acteurs concernés dans la région dans le projet, la préfète de la MRC de Témiscamingue mentionne que le tracé de la route prévoit traverser les territoires traditionnels de deux communautés autochtones. Ces communautés s’opposent au passage d’une telle route forestière sur leur territoire.

Des coûts récurrents?

Le volet financier du projet préoccupe également Mme Bolduc. Cette dernière affirme que la région est déjà aux prises avec d’importantes charges liées aux transports, et se demande qui s’occupera de la facture pour l’entretien de cette future route.

On a un réseau routier qui est très affaibli en Abitibi-Témiscamingue, particulièrement au Témiscamingue. Alors, qui va prendre en charge un réseau routier de cette nature là? Si c’est une route forestière, les compagnies forestières ouvrent des routes pour leurs besoins. Elles n’ont pas d’obligation de l’entretenir lorsqu’elles n’en ont plus besoin. Sur les épaules de qui ça retomberait? C’est une bonne question pour nous.

La MRC de Témiscamingue prête à discuter

Selon Claire Bolduc, la MRC qu’elle représente n’est pas à tout prix contre ce projet. Avant toute chose, elle souhaite que les acteurs concernés de sa région soient interpellés et que les intentions derrière le projet soient clairement établies. Toujours selon Mme Bolduc, ce n’est que lorsque ce dialogue sera établi que le Témiscamingue pourra considérer collaborer au projet.

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